Le sculpteur Pierre Yermia nous livre une œuvre d’une remarquable élévation artistique, où se révèlent au plus haut degré la finesse et le rythme profond des corps comme ciselés dans la matière. Après s’être longtemps voué au nu féminin, l’artiste a décidé d’ouvrir son répertoire aux thèmes animaliers – avec une prédilection pour les oiseaux – qu’il décline au gré de ses curiosités. Quel que soit le sujet traité, on y retrouve l’oeil aiguisé du modeleur et le sens d’une rythmicité paisible.
J’y vois la consécration de l’engagement plein et constant qu’il a mis à construire son art de la figuration, traçant opiniâtrement, pas à pas, son propre chemin avec sincérité et sérieux, sans se laisser détourner par l’abstraction triomphante de l’époque. Il faut reconnaître que ce genre d’artiste est devenu rare de nos jours. Je le tiens pour un des sculpteurs français qui comptent aujourd’hui et dont le travail est digne des plus grandes éloges.
Shinsaï Haruta,
artiste peintre